Comprendre & Gérer votre mal de dos

COMPRENDRE ET GÉRER VOTRE MAL DE DOS 35 4 > Comprendre le diagnostic du médecin Intérêt de l’imagerie médicale (radio, scanner, IRM) ? Comme nous l’avons déjà expliqué, 90% des lombalgies sont non-spécifiques (d’origine mécanique) (voir : « Quels sont les différents types de lombalgie ? », page 9). Même si des anomalies sont visibles sur les examens d’imagerie médicale, une radio, un scan ou une IRM ne permettront généralement pas d’identifier la cause exacte des douleurs en cas de lombalgie non-spécifique. Par ailleurs, alors qu’aucune anomalie n’est parfois observée chez des sujets présentant une douleur intense, diverses anomalies (arthrose, protrusion discale, hernie discale) sont fréquemment observées chez des individus ne rapportant aucune douleur (il s’agit de modifications normales survenant avec l’âge) (Figure 27). Le tableau ci-dessous, généré à partir de la publication de Brinjikji et coll. (2015) qui ont combiné les résultats de 33 études (3110 individus), représente le pourcentage d’individus ne présentant aucune douleur lombaire et pour lesquels des anomalies dégénératives du rachis ont été observées à l’imagerie médicale. Par ailleurs, il faut savoir qu’une hernie discale est parfois encore présente à l’imagerie chez des patients ayant complètement récupéré, alors que parfois, aucune amélioration n’est observée malgré la résorption complète de la hernie. Le fait que certaines techniques d’imagerie (notamment les scans) comportent un caractère irradiant, qu’il existe une absence de corrélation entre l’importance des symptômes et les résultats de ces examens complémentaires et que la mise en évidence de modifications dégénératives peut engendrer des craintes chez le patient explique que les médecins ne prescrivent pas d’emblée d’examens complémentaires et souligne que les résultats devront toujours être interprétés avec prudence. Cela démontre également que l’imagerie médicale ne permet que rarement de prédire l’évolution du mal de dos. En cas de lombalgies non-spécifiques, la probabilité que les anomalies observées à l’imagerie n’aient pas de lien avec les douleurs ressenties par le patient, est très élevée. Les examens complémentaires Age (Années) 20 30 40 50 60 70 80 Diminution hauteur disque (discopathie) (%) 24 34 45 56 67 76 84 Protrusion discale (%) 29 31 33 36 38 40 43 Syndrome facettaire (%) 4 9 18 32 50 69 83 Figure 27 Figure 26 Imagerie d’un individu n’ayant jamais eu mal au dos Discarthrose

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