La Radiothérapie de la prostate avec hormonothérapie concomitante

B. Effets secondaires spécifiques tardifs Ils peuvent apparaitre à partir de 6 mois après la fin de la radiothérapie. D’apparition insidieuse, même si cela reste rare, il s’agit essentiellement de rectite radique, et encore plus rarement de cystite radique. Si vous constatez une réapparition des symptômes urinaires et/ou intestinaux présentés pendant la radiothérapie au-delà de 6 mois après le traitement, il faut recontacter votre radiothérapeute. Des examens seront alors prescrits (souvent une rectoscopie chez un gastro- entérologue, ou une cystoscopie chez un urologue). Les examens complé- mentaires et traitements sont discutés et adaptés à chaque situation. En cas de rectite radique par exemple, la plupart du temps, il s’agit d’un traitement anti-inflammatoire par suppositoire pendant plusieurs semaines. Non seulement en raison de l’âge qui avance, mais aussi en raison des traite- ments oncologiques, la fonction urinaire et/ou digestive pourrait se détériorer dans les années qui suivent le traitement. Les causes étant multifactorielles, il est souvent difficile de trouver la raison pour laquelle ces fonctions se modifient : apparition d’une incontinence, besoins impérieux, dysfonctions érectiles... Là aussi, des consultations spécialisées et des solutions spécifiques sont apportées au cas par cas, toujours en respectant les souhaits des patients. A très long terme (au-delà de 20 ans), il existe un risque de ce que l’on appelle ‘la cancérisation secondaire’. En effet, le risque de développer un autre cancer dans la région irradiée au-delà de 20 ans après le traitement est légèrement plus élevé que le risque présent dans la population générale. Il est très difficile de prouver que la survenue d’un cancer ultérieur dans la région du bassin est bien en lien avec la radiothérapie prostatique, tant les facteurs de risques des cancers sont souvent identiques. C’est pour cela qu’il est difficile de donner un chiffre précis. Le principal facteur de risque est le jeune âge lors de l’irradiation. 8. APRÈS LE TRAITEMENT Le radiothérapeute vous invitera à le revoir régulièrement pour le suivi. Un suivi alterné entre le radiothérapeute et l’urologue est généralement organisé, selon une fréquence de consultations alternées de 2 à 3 fois par an. L’examen clinique comporte généralement un toucher rectal pour chaque consultation. L’urologue réalise aussi une échographie et éventuellement d’autres tests. Une prise de sang pour contrôler le taux de PSA est recommandée deux fois par an, mais peut être demandée plus fréquemment en cas de nécessité. 15 14

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